A l’aube de la CSRD, les entreprises européennes face au défi du reporting extra-financier

Pour la 10ème année, Tennaxia a conduit, en partenariat avec Euronext et BPIfrance, une étude sur les pratiques de reporting extra-financiers, en interrogeant les personnes directement concernées par ces sujets dans les entreprises, en France et en Europe. Comment les dirigeants s’emparent-ils du sujet ? Existe-t-il des freins à la mise en place du reporting ? Combien de risques sont pilotés ? Les relations avec les investisseurs ont-elles évolué ? A l’aube de la CSRD, cette étude apporte un éclairage sur la manière dont les entreprises abordent le défi du reporting extra-financier.

Focus sur 5 des nombreux enseignements de l’étude.

Des équipes toujours restreintes, mais un sujet qui remonte dans l’entreprise

Dans près de la moitié des entreprises (46 %), l’équipe RSE est constitué de 1 à 3 personnes, chiffre qui n’a pas évolué depuis 2019. En revanche, le sujet remonte de plus en plus au niveau du conseil d’administration / de surveillance, ce qui n’était pas le cas en 2019.

Par ailleurs, les comités de direction / comités exécutifs se sont emparés des sujets en suivant a minima une fois par an les KPIs pour 100 % des répondants (contre 75 % des entreprises en 2019).

Les entreprises se mettent en ordre de bataille pour la CSRD

  • 76 % des entreprises interrogées ont réalisé une analyse de matérialité, soit sous l’angle de l’importance (47 %), soit sous l’angle de la double matérialité (29 %) et 39 % des entreprises ont réalisé une cartographie spécifique des risques (fréquence, gravité).

Le changement climatique : principal risque identifié pour près de 9 entreprises sur 10

  • 46 % des entreprises ont identifié entre 10 et 15 risques extra-financiers, nombre cohérent avec les recommandations de l’AMF de privilégier la concision en limitant la publication aux seuls sujets matériels.
  • 87 % d’entre elles ont identifié le changement climatique comme l’un de leurs principaux risques et 72 % se sont fixées des objectifs s’inscrivant dans une trajectoire bas carbone.

Le choix des KPIs et la fixation des objectifs : des sujets qui restent compliqués

  • 71 % des entreprises ont fait évoluer leur KPIs sur l’exercice. La corrélation entre stratégie RSE et KPIs est clé. La prochaine étape sera de prendre en compte les indicateurs de la CSRD.
  • 40 % des entreprises ont fixé un objectif sur plus des ¾ de leurs KPIs, 40 % sur moins de la moitié. La CSRD imposera aux entreprises de communiquer sur leurs objectifs et leur trajectoire d’où la nécessité d’identifier des KPIs pertinents.

Davantage d’échanges et de remontées d’information, avec les investisseurs comme avec les OTI (Organismes Tiers Indépendants)

Les interactions avec les investisseurs ont augmenté par rapport à 2020, et principalement du fait des investisseurs. Désormais 62 % des entreprises ont des échanges sur les sujets ESG contre 50 % en 2020.

75 % des entreprises reçoivent un retour de la part de leurs investisseurs, avec une forte augmentation des retours des investisseurs en direct (cela démontre un engagement croissant de leur part).

En 2020, les sujets abordés étaient autant les principaux objectifs que le suivi de ces objectifs. En 2022, on observe un intérêt grandissant pour les progrès réalisés dans l’atteinte de ces objectifs.

Côté OTI, en 2019, 40% des entreprises avaient un retour sur leurs KPIs et reporting par les auditeurs, le nombre est à 72 % aujourd’hui. Le sujet des indicateurs clé de performance reste le premier axe d’amélioration souligné par les auditeurs.

Pour télécharger l’intégralité de l’étude, merci de remplir le formulaire ci-dessous :

Les informations recueillies sur ce formulaire sont enregistrées dans un fichier informatisé pour le traitement de votre demande par les personnes habilitées. Vous pouvez accéder aux données vous concernant, les rectifier, demander leur effacement ou exercer votre droit à la limitation du traitement de vos données. Pour exercer ces droits ou pour toute question sur le traitement de vos données dans ce dispositif, vous pouvez nous contacter à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. .

Méthodologie

Sur 200 entreprises participantes, 75 questionnaires ont été retenus pour la qualité des réponses :

  • 68 % d’entreprises cotées
  • 51 % ont un effectif supérieur à 5000 collaborateurs
  • 55 % ont un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros
  • 65 % des entreprises sont françaises